Révolutionner la Réparation : L'Art et la Technique de Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D
- lv3dblog0
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Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D est un acte qui se situe à la confluence de l'ingénierie, du design et de la durabilité. Loin d'être un simple gadget, l'imprimante tridimensionnelle est l'outil emblématique de la nouvelle ère de la fabrication décentralisée, offrant au consommateur, à l'artisan et à l'ingénieur la capacité de surmonter l'obsolescence programmée et la rareté des pièces de rechange. Le processus de reproduction d'une pièce en plastique exige une méthodologie rigoureuse, une compréhension des limites de chaque technologie et une expertise dans le choix des polymères. Cet article vise à fournir un panorama complet et professionnel, détaillant les stratégies avancées, les analyses de matériaux et les considérations pratiques nécessaires pour maîtriser l'objectif de refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D en garantissant une performance égale, voire supérieure, à l'original.
I. L'Analyse Rétro-Ingénierie Avancée pour Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D
Avant même d'allumer l'imprimante, le succès de la reproduction d'une pièce repose sur une analyse exhaustive de l'objet existant. Il s'agit d'une démarche de rétro-ingénierie.
1. Caractérisation Fonctionnelle et Matérielle
Pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D, il faut d'abord comprendre pourquoi la pièce originale a été conçue comme telle et pourquoi elle a échoué.
Identification des Contraintes : Déterminez les forces qui agissent sur la pièce : traction, compression, torsion, cisaillement. Est-elle soumise à une vibration constante ? Y a-t-il un frottement ? Cette analyse dicte le choix du remplissage et de l'orientation d'impression.
Identification Environnementale : La pièce sera-t-elle exposée à l'eau, aux produits chimiques (solvants, huiles), aux UV, ou à des variations extrêmes de température ? Un simple test de densité ou de flexion peut donner une indication sur le type de plastique d'origine (par exemple, le nylon est très résistant à l'usure). Ces informations sont cruciales pour sélectionner un filament possédant les propriétés thermiques et chimiques adéquates.
Analyse des Modes de Défaillance : Observez la rupture. Une cassure nette indique un matériau rigide et potentiellement cassant (ABS, PC). Une déformation avant la rupture suggère un matériau plus ductile (Nylon, PETG, TPU). Si la rupture est due à la fatigue, le matériau imprimé devra présenter une meilleure résistance à la fatigue (souvent le Nylon ou les composites).
2. Le Défi de la Géométrie et des Tolérances
La précision est la clef de voûte de la reproduction. L'imprimante 3D FDM est limitée par nature, nécessitant une compensation des tolérances.
Tolérance d'Assemblage : Pour garantir qu'une pièce s'emboîte, il est impératif d'intégrer un jeu de montage dans le modèle CAO. Pour les assemblages simples (vis/écrou), un jeu radial de $0.2 \text{ mm}$ à $0.4 \text{ mm}$ est standard. Pour les ajustements serrés (presse), une réduction du jeu est nécessaire, souvent à $0.1 \text{ mm}$ ou moins, ce qui nécessite une imprimante très bien calibrée.
Compenser le Retrait Thermique : Les polymères se contractent en refroidissant. Ce retrait, plus marqué pour l'ABS ($0.5-0.7\%$) que pour le PLA ($0.2-0.4\%$), doit être anticipé lors de la modélisation, surtout pour les pièces longues ou de grande taille. Les logiciels de CAO avancés peuvent être utilisés pour ajouter des facteurs d'échelle prédéterminés.
II. Le Spectre des Polymères pour Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D
Le filament est l'âme de la pièce. Pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D, il faut considérer l'ensemble du spectre des matériaux disponibles, des plastiques du quotidien aux composites de haute performance.
Tableau Comparatif des Propriétés Physiques des Polymères FDM
Matériau | Taux de Retrait Thermique (Approx.) | Résistance à l'Humidité (Hygroscopie) | Meilleure Application | Température Buse Typique | Post-Traitement Potentiel |
PLA | Faible ($< 0.4\%$) | Faible à Moyenne | Esthétique, Tolérance serrée facile | $190^\circ\text{C} - 220^\circ\text{C}$ | Ponçage, Peinture |
PETG | Moyen ($0.4\% - 0.6\%$) | Élevée (Doit être séché) | Pièces chimiques ou alimentaires (si certifié), Légère flexibilité | $230^\circ\text{C} - 250^\circ\text{C}$ | Lissage mécanique |
ABS | Élevé ($0.5\% - 0.7\%$) | Moyenne | Pièces soumises à la chaleur, Chocs | $240^\circ\text{C} - 260^\circ\text{C}$ | Lissage vapeur d'Acétone (VLS) |
Nylon (PA) | Élevé ($0.6\% - 0.8\%$) | Très Élevée (Séchage critique) | Pièces d'usure, Engrenages, Charnières | $250^\circ\text{C} - 280^\circ\text{C}$ | Teinture |
Composites (CF/GF) | Varie (Souvent Faible grâce aux fibres) | Variable | Pièces structurelles rigides, Remplacement métal | $240^\circ\text{C} - 300^\circ\text{C}$ | / |
La Montée en Puissance des Composites
Pour les applications où la pièce originale était en métal léger ou en plastique technique haute performance, le simple ABS ne suffit pas. L'utilisation de filaments chargés (Fibre de Carbone - CF, Fibre de Verre - GF) est la solution idéale pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D en surpassant la pièce d'origine en termes de rigidité et de résistance thermique.
Avantages : Augmentation exponentielle de la rigidité (module de Young), meilleure stabilité dimensionnelle (réduction du retrait) et résistance thermique accrue.
Exigences : Ces matériaux sont abrasifs et nécessitent l'utilisation d'une buse en acier trempé (ou en rubis) pour prévenir l'usure et garantir la précision du diamètre de la buse. Ils nécessitent souvent des températures d'impression élevées et une enceinte.
III. Le Processus d'Impression : Contrôle et Optimisation Avancée
L'étape de slicing est la traduction du design en physique. La qualité de la pièce pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D dépend de la synergie entre le paramétrage et la machine.
1. Gestion Thermique de l'Impression
Le gradient de température est l'ennemi numéro un de la pièce.
Température du Plateau (Bed Temperature) : Doit être maintenue juste en dessous de la température de transition vitreuse ($T_g$) du matériau pour assurer l'adhérence sans ramollir excessivement les couches inférieures. Pour l'ABS, maintenir $100-110^\circ\text{C}$ est critique.
Contrôle de l'Ambiance : L'utilisation d'une enceinte fermée est non négociable pour les matériaux à haut retrait (ABS, Nylon, PC). L'objectif est de maintenir l'air ambiant autour de $40^\circ\text{C}$ à $60^\circ\text{C}$ (idéalement avec un chauffage actif) pour assurer un refroidissement très lent et uniforme de la pièce, réduisant le stress interne et le warping.
Le Brim (Bordure) et le Raft (Radeau) : Le Brim est la meilleure méthode pour augmenter la surface d'adhérence des bords de la pièce. Le Raft est utilisé pour les pièces ayant une base très irrégulière, agissant comme une couche sacrificielle.
2. Microstructure et Anisotropie
Pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D qui est structurelle, il faut jouer sur les paramètres de l'ingénierie interne.
Épaisseur de Couche (Layer Height) : Choisir une épaisseur qui est un multiple du pas du moteur Z-stepper de l'imprimante (souvent $0.04 \text{ mm}$) peut améliorer la régularité des couches. Pour la résistance, $0.2 \text{ mm}$ est souvent un bon compromis entre vitesse et solidité de la liaison inter-couche.
Orientation des Lignes d'Infill : Dans le logiciel de slicing, orienter les lignes de remplissage à $45^\circ$ par rapport aux axes de la pièce maximise la répartition des contraintes. Utiliser un motif cubique ou gyröïde garantit une résistance multidirectionnelle.
Superposition et Chevauchement des Couches : Augmenter légèrement le chevauchement (Infill Overlap) entre les parois externes et le remplissage (par exemple de $10\%$ à $20\%$) améliore la liaison entre ces structures, renforçant significativement la pièce.
IV. Stratégies d'Optimisation et d'Assemblage pour Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D
L'impression 3D n'est pas toujours la solution finale ; c'est parfois une étape d'un processus d'assemblage plus vaste.
Tableau des Méthodes d'Assemblage et de Fixation
Méthode d'Assemblage | Principe | Avantages Clés | Matériaux Recommandés |
Inserts Thermiques | Installation d'inserts filetés en laiton (ou acier) par chaleur. | Connexion filetée métallique très solide et reproductible. | Tous les matériaux rigides (PLA, PETG, ABS, PC). |
Soudage à l'Acétone (ABS) | Utilisation d'un solvant pour fusionner deux pièces en ABS. | Assemblage homogène (soudure chimique), très grande résistance. | ABS uniquement. |
Colle Cyanoacrylate (Super Glue) | Liaison rapide par adhésion chimique. | Rapide, bonne pour les assemblages non-structurels. | PLA, PETG, ABS (avec activateur). |
Joints Mécano-Soudés | Conception de tenons/mortaises avec soudage au fer à souder ou à ultrasons. | Très résistant, utile pour assembler de grands volumes sans supports. | Tous les thermoplastiques. |
L'Importance de la Finition de Surface
La finition n'est pas qu'esthétique ; elle est fonctionnelle. Le lissage des surfaces réduisant les concentrations de contraintes aux arêtes vives des couches et améliore les performances aérodynamiques ou de frottement.
Lissage Chimique : Le VLS (Vapor Smoothing) à l'acétone pour l'ABS ou à l'acétate d'éthyle pour le PLA est une technique avancée pour obtenir une surface proche de l'injection plastique.
Revêtement Époxy : L'application d'une couche de résine époxy (comme XTC-3D) après l'impression remplit les interstices, améliore l'étanchéité et augmente la rigidité et la résistance aux UV. Cette méthode permet de valider le processus visant à refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D même en utilisant des matériaux de base.
V. Les Outils Numériques et la Communauté pour Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D
L'expertise en impression 3D est intrinsèquement liée à la maîtrise des outils numériques et à l'échange communautaire.
1. Optimisation du Logiciel (Slicer)
Le logiciel de slicing est l'interface entre le concepteur et la machine.
Profils Personnalisés : Ne jamais se contenter des profils par défaut. La création de profils personnalisés, basés sur des tests de température (tours de température) et des tests de rétraction, est la marque de l'expert.
Calibration Avancée : La calibration du débit (Flow Rate) et du pas de l'extrudeur (E-Steps) est fondamentale pour assurer que la quantité de plastique extrudée correspond exactement à la quantité demandée par le slicer, garantissant la précision dimensionnelle, critique pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D.
2. Plateformes d'Échange et de Référence
L'accès à des bases de données de pièces et à des conseils spécialisés accélère l'apprentissage.
Bases de Données de Modèles : Des plateformes comme Thingiverse, Cults3D ou Printables offrent une richesse de modèles paramétrables et des exemples de pièces de rechange.
Forums Techniques : Les communautés d'utilisateurs sur Reddit ou les forums spécialisés sont des mines d'informations pour le diagnostic de problèmes spécifiques (problèmes de Z-banding, ghosting, etc.).
FAQ : Refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D
Q1 : Mon filament Nylon est très hygroscopique. Quelle est la méthode la plus fiable pour m'assurer que je peux refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D sans défauts liés à l'humidité ?
R1 : L'humidité est le pire ennemi du Nylon, car elle provoque l'hydrolyse du polymère, entraînant des bulles, des craquements et une perte drastique des propriétés mécaniques de la pièce finale. La méthode la plus fiable pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D en Nylon ou en d'autres matériaux très hygroscopiques (PC, ABS) est d'utiliser un système de séchage actif et continu. Cela signifie sécher la bobine dans un four spécialisé ou un désiccateur chauffant à la température recommandée (souvent $70^\circ\text{C}$ à $80^\circ\text{C}$) pendant plusieurs heures avant l'impression, et surtout, imprimer directement à partir de la boîte de séchage pour empêcher toute reprise d'humidité pendant le processus.
Q2 : Comment puis-je concevoir une charnière ou un clip qui ne se cassera pas après quelques utilisations, lorsque je cherche à refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D ?
R2 : La conception des charnières et des clips requiert l'utilisation de matériaux flexibles et résistants à la fatigue, principalement le Nylon (PA) ou le TPU semi-rigide. La conception doit intégrer des rayons de courbure généreux pour distribuer les contraintes et éviter les coins vifs, qui sont des points de concentration de contraintes et de rupture. De plus, il est crucial de veiller à ce que l'orientation d'impression soit telle que la flexion se fasse perpendiculairement aux couches (dans le plan X-Y) ; une flexion parallèle à l'axe Z entraînera une rupture rapide entre les couches. L'application d'un grand nombre de périmètres renforcera également la section transversale de la charnière pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D de longue durée.
Q3 : Est-il possible de refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D qui est censée être transparente, comme un couvercle de protection ?
R3 : Oui, il est possible de créer des pièces transparentes ou translucides, bien que cela soit complexe avec les technologies FDM ou SLA de bureau. Pour l'impression FDM, le PETG ou le PC transparent est utilisé. La méthode consiste à utiliser un remplissage à 100%, une hauteur de couche maximale pour le diamètre de la buse ($0.2 \text{ mm}$ pour une buse $0.4 \text{ mm}$), et à imprimer très lentement avec une température élevée pour assurer une fusion maximale des couches. Un post-traitement intensif est indispensable : ponçage successif avec des grains de plus en plus fins, puis lissage chimique (pour l'ABS ou PC) ou application d'un vernis/résine transparent pour éliminer les lignes de couches et donner un aspect clair à la pièce que l'on souhaite refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D.
Q4 : Quelle est l'approche pour minimiser le warping d'une très grande pièce en ABS que je tente de refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D ?
R4 : La minimisation du warping pour les grandes pièces en ABS ou PC est une bataille contre la contraction thermique. Les stratégies sont les suivantes : 1. Contrôle thermique strict : Imprimer dans une enceinte activement chauffée (maintenue au-dessus de $40^\circ\text{C}$). 2. Adhésion maximale : Utiliser un plateau chauffé à $100-110^\circ\text{C}$ avec un agent d'adhérence très puissant (jus d'ABS ou adhésif spécial). 3. Brim massif : Utiliser un Brim large (au moins 15-20 lignes) pour ancrer fermement les bords au plateau. 4. Vitesse : Réduire la vitesse d'impression pour permettre une meilleure fusion des couches. Ces mesures combinées sont essentielles pour pouvoir refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D de grande dimension sans échec au décollement.
Q5 : Puis-je imprimer différentes parties d'une même pièce en différents matériaux si je souhaite refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D ?
R5 : Oui, c'est l'un des grands avantages de certaines configurations. Les imprimantes équipées de la double extrusion indépendante (IDEX) ou de systèmes de mélange/commutation de matériaux permettent d'imprimer une même pièce avec des propriétés hétérogènes. Par exemple, vous pouvez refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D en utilisant du Nylon pour la partie mécanique et de l'ASA pour l'extérieur (résistance aux UV), ou utiliser un filament rigide (PC) pour la structure et un filament flexible (TPU) pour une bague d'étanchéité intégrée. Cela ouvre la voie à des pièces beaucoup plus sophistiquées et fonctionnelles que l'originale, combinant le meilleur des propriétés de chaque polymère.
Conclusion Finale : Au-delà de la Reproduction, l'Amélioration
La capacité à refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D est bien plus qu'une simple prouesse technique ; c'est un changement de paradigme dans la relation à l'objet manufacturé. En maîtrisant les techniques de rétro-ingénierie, en analysant les contraintes physiques et chimiques, et en sélectionnant le polymère idéal parmi une large gamme, du PLA de base aux composites chargés en fibre de carbone, l'utilisateur d'une imprimante 3D devient un micro-fabricant capable d'intervenir sur n'importe quel système.
Ce guide a souligné l'importance des détails cruciaux : la gestion thermique pour éviter le warping, l'ajustement minutieux du jeu dans le modèle CAO pour garantir l'assemblage, et l'utilisation de supports solubles pour les géométries complexes. L'investissement dans le bon équipement (enceinte, sécheur, buses en acier trempé) n'est pas un coût, mais un multiplicateur de capacités. L'objectif n'est plus seulement de reproduire, mais d'améliorer l'original, en corrigeant ses faiblesses structurelles ou en adaptant son matériau aux conditions réelles de son usage.
En conclusion, l'expertise requise pour refaire une pièce en plastique avec une imprimante 3D est la fusion du savoir-faire artisanal et de la technologie de pointe. C'est une compétence qui offre une autonomie créative et une résilience face à la panne, et qui continuera de se développer avec l'évolution rapide des matériaux et des machines. Adoptez cette méthodologie professionnelle, et chaque objet cassé deviendra un projet stimulant et gratifiant de fabrication personnalisée.
Épilogue : Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D – Quand l'innovation technologique s'allie à la passion automobile pour faire revivre les véhicules du passé.
Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D : Un guide complet pour réinventer la restauration des véhicules anciens et de collection.
Dans l’univers en constante évolution des technologies de fabrication, peu d’innovations ont eu un impact aussi transformateur que celui de l’impression 3D. En particulier dans le domaine de l’automobile ancienne, cette technologie ne se contente plus d’être un atout technique : elle devient un véritable catalyseur de préservation historique. Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D : Un guide complet représente aujourd’hui bien plus qu’une simple opération de remplacement de composants. C’est une méthode puissante qui redéfinit les règles de la restauration, ouvre de nouveaux horizons aux passionnés et permet de conserver un héritage automobile souvent menacé par l’obsolescence.
La disparition progressive des pièces plastiques : un défi croissant pour les restaurateurs
Les voitures de collection, qu'elles soient des modèles emblématiques ou des raretés méconnues, ont toutes un point commun : elles ont été conçues à une époque où les matériaux plastiques prenaient une place de plus en plus importante dans l’automobile. Panneaux de porte, boutons de commande, fixations de tableau de bord, caches moteurs, éléments de ventilation… Ces pièces plastiques sont omniprésentes, mais elles sont aussi les premières victimes du temps qui passe. Fragiles, sensibles aux UV, aux chocs thermiques et à l’humidité, elles se fissurent, jaunissent, se déforment ou cassent purement et simplement.
Or, la difficulté réside dans le fait que bon nombre de ces pièces ne sont plus disponibles sur le marché. La production a cessé depuis des décennies, les moules originaux ont été détruits ou perdus, et les stocks restants sont devenus extrêmement rares et chers. Refaire une pièce plastique à l'identique relevait autrefois de l'exploit, tant en raison des contraintes techniques que des coûts élevés liés aux procédés traditionnels de moulage.
L’impression 3D à la demande : une réponse moderne à un problème ancien
Face à cette impasse, l’impression 3D s’impose comme une solution idéale. Grâce à elle, il est désormais possible de refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D : un guide complet à la fois pratique, accessible et parfaitement adaptable à tous les besoins. Avec une imprimante 3D, un fichier numérique et une bobine de filament plastique, une pièce introuvable peut renaître en quelques heures. Que la pièce soit simple ou complexe, qu’elle serve à la décoration ou à la mécanique, elle peut être conçue, modélisée, imprimée et testée dans un laps de temps qui aurait été inimaginable il y a encore dix ans.
Ce n’est plus un rêve réservé aux ingénieurs de grandes entreprises. Des milliers d’amateurs éclairés, de collectionneurs passionnés et d’ateliers indépendants utilisent aujourd’hui cette technologie pour restaurer des véhicules qui, autrement, seraient restés incomplètement réparés ou abandonnés.
Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D : l’alliance de la précision, de la personnalisation et de l’efficacité
Un des grands avantages de l’impression 3D réside dans sa capacité à produire des pièces sur mesure, avec un niveau de précision qui rivalise, voire dépasse, celui des méthodes industrielles classiques. Chaque pièce peut être adaptée aux dimensions exactes de l’élément d’origine, modifiée pour renforcer sa structure, améliorée pour mieux résister aux contraintes, ou même ajustée esthétiquement pour correspondre à une version spécifique du véhicule.
Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D devient alors un acte de personnalisation technique et patrimoniale. Grâce à la modélisation 3D, il est aussi possible d’archiver numériquement chaque pièce, de créer des bases de données partagées entre passionnés, et d’imaginer des variantes selon les besoins de chaque restaurateur. On ne se contente plus de reproduire, on adapte, on améliore, on optimise. C’est une forme de restauration évolutive qui respecte l’original tout en lui apportant une résistance et une durabilité nouvelle.
Des matériaux modernes au service de la durabilité des véhicules classiques
Loin d’être limitée à quelques types de plastique de base, l’impression 3D propose aujourd’hui une vaste gamme de matériaux qui répondent à des exigences variées : résistance à la chaleur, flexibilité, rigidité, légèreté, finition esthétique, ou encore compatibilité avec des peintures et vernis spécifiques. L’ABS, le PETG, le nylon, le polycarbonate ou encore des composites renforcés permettent de refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D dans des conditions qui respectent non seulement les critères mécaniques mais aussi les attentes esthétiques des plus exigeants.
Cela signifie que même des pièces soumises à des contraintes importantes, comme celles présentes dans le compartiment moteur ou proches de sources de chaleur, peuvent aujourd’hui être reproduites et intégrées dans un véhicule restauré en toute confiance.
Une solution économique, écologique et rapide
Autrefois, pour obtenir une pièce spécifique, il fallait parfois faire appel à des procédés industriels lourds, avec des coûts élevés pour la création de moules ou de séries limitées. Aujourd’hui, l'impression 3D permet d’obtenir une pièce unique sans investissement initial important, en utilisant uniquement la matière nécessaire à la production, et avec une rapidité d'exécution imbattable. Cette technologie réduit donc les coûts, les délais et l’empreinte carbone liée aux transports ou aux surproductions.
C’est une forme de restauration plus responsable, qui allie l’amour du véhicule ancien à une conscience moderne des enjeux environnementaux et économiques.
Préserver, partager et transmettre grâce à la fabrication additive
Plus qu’un simple outil, l’impression 3D devient un langage commun entre passionnés, artisans, ingénieurs et curieux. Les fichiers de modélisation circulent, les projets s’échangent, les expériences s’enrichissent. Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D, c’est aussi participer à une communauté mondiale de passionnés qui refuse de laisser l’histoire mécanique se perdre dans l’oubli.
Les voitures anciennes sont des témoins d’un savoir-faire, d’une époque, d’un design. Grâce à cette technologie, il est possible de préserver ce patrimoine sans le figer dans le passé. On le fait vivre, on le rend accessible, on le transmet. Chaque pièce imprimée est une trace de cette volonté de préserver, un acte concret de mémoire et de passion.
Conclusion : L'impression 3D, au cœur de la restauration automobile de demain
Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D : Un guide complet ne se limite plus à un simple mode d’emploi technique. Il devient un manifeste pour une restauration moderne, intelligente, accessible et durable. Dans un monde où l’obsolescence menace le patrimoine, où les pièces se raréfient, où les coûts explosent, l’impression 3D apparaît comme la clé d’un avenir où chaque voiture ancienne pourra rouler encore, fièrement, grâce à des pièces imprimées avec précision et respect.
Là où certains voyaient la fin d’un véhicule, la technologie offre un nouveau départ. Là où le passé semblait figé, l’innovation le remet en mouvement. Refaire une pièce plastique avec une imprimante 3D, c’est donc bien plus qu’un geste technique — c’est un acte d’amour pour la mécanique, pour la beauté d’un design oublié, pour le plaisir de redonner vie à ce qui semblait perdu à jamais.
Rachid boumaise


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